Tester la motivation ou favoriser la motivation d’une nouvelle employée ?
Les vacances sont propices au repos, à la déconnexion totale … et parfois, une phrase prononcée dans un resto vous ramène au boulot ! Arrivé à Lyon pour quelques jours dans la capitale des Gaules, je suis allé manger dans un resto de burgers. J’étais installé près du manager, qui était en train de travailler. Une salariée vient s’installer à côté de lui, et j’entends le manager dire : « Tu sais la fille qui est venue hier ? C’est elle que je vais prendre pour l’alternance (…) Et comme elle m’a dit qu’elle est été plutôt du matin, je vais la mettre à fond le soir pour tester sa motivation ». Pour l’émoticône qui suit, j’hésite entre 🤨 🙄 🤮 😲 😡 🤔
Alors sincèrement, c’est venu toucher profondément un truc chez moi d’entendre ça, et ça me démangeait d’intervenir. Mais Thomas, tu es coach : pas de demande, pas d’intervention !
Le début d’une relation professionnelle est une période charnière qui peut définir le ton de la collaboration à venir. Ce n’est pas le moment de « tester » la résilience ou la motivation de l’employé en le mettant délibérément en difficulté. D’autant plus lors d’une alternance. Là, le manager joue avec l’année d’étude de la collaboratrice ! C’est plutôt l’occasion de poser les bases d’une relation de confiance et de respect mutuels.
La qualité de la relation managériale est souvent sous-estimée dans son impact sur la performance et le bien-être des employés. Un manager qui établit une relation positive dès le départ crée un environnement où l’employé se sent valorisé, ce qui est un terrain fertile pour la motivation et l’engagement.
Le choix de tester un nouvel employé en le plaçant délibérément dans des situations difficiles peut créer un précédent nuisible. Non seulement cela peut briser la confiance naissante, mais cela peut aussi engendrer un stress inutile, et en fin de compte nuire à la qualité du travail produit.
Si nous voulons vraiment évaluer et stimuler la motivation et la confiance de nos employés, commençons par créer un environnement où celles-ci peuvent naturellement s’épanouir. Les premiers jours sont critiques et constituent une opportunité pour les managers de démontrer qu’ils sont dignes de la confiance et de l’engagement de leur équipe.
Retrouvez ci-dessous quelques conseils pour favoriser la motivation des collaborateurs.
Mes conseils ...
Écoute et ouverture : Soyez ouvert aux questions et préoccupations du nouvel employé. N’attendez pas qu’il vous en fasse part, mais interrogez le et formaliser clairement à l’oral qu’il a le droit de poser des questions !
Clarifier les attentes : Établissez des objectifs clairs et des attentes bien définies dès le début, plutôt à court terme pour commencer, en lien avec son intégration. Cela donne au nouvel employé une idée précise de ce qui est attendu de lui, ce qui peut grandement aider à sa motivation.
Feedback régulier : Fournissez un retour d’information régulier, à la fois positif et constructif. Cela montre que vous êtes investi dans son développement professionnel.
Valoriser l’autonomie : Encouragez le nouvel employé à prendre des initiatives et à être autonome dans ses tâches. Cela peut améliorer à la fois la confiance et la motivation. Et n’oubliez pas le droit à l’erreur ! Je vous renvoie vers cet article pour cela !
Pensez à la théorie de la motivation / des attentes de Victor H. VROOM.
Expectation : Que puis-je mettre en place pour m’assurer que le collaborateur se sente capable de faire ce que je lui demande ? Lui poser la question, rappeler le droit à l’erreur, clarifier les étapes et dessiner ou lui faire dessiner un chemin clair vers le résultat attendu.
Valence : Quels sont les besoins en matière de valorisation et de récompense du collaborateur ? Pour un nouveau collaborateur, un simple bravo ou un merci du manager a souvent beaucoup de valeur.
Instrumentalité : Quelle est la probabilité d’être récompensé ? N’oubliez pas de féliciter les autres, afin que le nouveau collaborateur sache que vous savez féliciter vos équipes.
